Flammes
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Re: Flammes
Si doux...
Mains et caresses, et les mots respirés, et la chaleur de sa peau...
Et une mollesse délicieuse dans tout mon corps alangui, l'impression d'être parfaitement en sécurité, d'avoir de droit de lâcher prise, totalement, de me confier à lui... La certitude qu'il peut supporter mon poids, supporter ma faiblesse... Câline, comme un chat qui s'abandonne aux rayons du soleil...
Tiens, revoilà le soleil...
Il me vient souvent à l'esprit, en ce moment, celui-là...
Je souris, à l'abri contre son cou...
J'embrasse l'artère qui court sous mes lèvres, légèrement... un peu timide. Est-ce que ça a du sens de se sentir timide après ça ?
Est-ce que je devrais m'en soucier ?...
Non...
Il y a plus urgent...
Il m'a enlacée plus étroitement, à un moment, attirée à lui, et je l'ai senti contre moi à nouveau... Imprimé en moi, doublement, sa chair même et un écho en creux, là, au fond... L'impatience... Ce n'est pas fini.
J'ai eu ce drôle de petit cri étouffé, couinement de souris prise au piège. Surprise et peur, ou juste un son, une exclamation, une réponse à son souffle plus âpre, au même instant.
Une tension qui revient, une traction qui se réinstalle, après la rupture qui vient de me laisser sans forces, ça revient, déjà, différemment, mais ça revient... C'est diffus, imprécis. Mais c'est là, aucun doute, maintenant je sais ce qu'elle veut dire, cette pulsation profonde, cette crampe presque douloureuse... J'ai senti ces muscles-là se tendre et se détendre dans une vague de sensations violentes, il y a deux minutes à peine...
Je le veux.
Moi...
J'arrive pas vraiment à y croire...
Je recule un peu, juste assez pour pouvoir lever la tête et le regarder dans les yeux. Toute proche, quand même. Pour éprouver la prise de ses bras autour de moi... Bouger légèrement les hanches, à peine un basculement, infime, et même ça c'est déjà... trop. Et beaucoup trop peu. Baisser les paupières une seconde, serrer les dents sur le même petit cri de souris et le rater de peu... Relever les yeux, et savoir que je respire un peu trop vite, et lui aussi. Chercher quand même son regard, avoir peur de le rencontrer, peur qu'il voie que ça me fait honte et que ça me fait trembler, que je ne sais pas quoi faire de ce qui me tourmente et qu'il doit déjà avoir rencontré dans les yeux d'autres filles, que je ne sais pas ce que je dois faire non plus de ce qui me terrifie et qu'il ignore totalement, par contre...
Désir et désarroi.
L'un attisant l'autre...
J'ouvre la bouche pour parler.
Je cale.
Parce que je ne sais pas le premier mot.
Ni aucun des suivants. Ils m'ont fui, tous, jusqu'au dernier.
Si seulement tu pouvais lire dans ma tête, dans mes yeux...
Si seulement je pouvais te raconter, tout, et que tu aies la solution, la réponse, et que je puisse sourire et me donner, enfin, si tu savais comme je le veux, si intensément, j'ai jamais rien voulu comme ça, même leur mort...
Si seulement il sufffisait de t'embrasser pour t'ouvrir ma mémoire et mon coeur, que tu en arraches tous mes interdits...
Et pourquoi est-ce que j'y crois quand même ?
Mains et caresses, et les mots respirés, et la chaleur de sa peau...
Et une mollesse délicieuse dans tout mon corps alangui, l'impression d'être parfaitement en sécurité, d'avoir de droit de lâcher prise, totalement, de me confier à lui... La certitude qu'il peut supporter mon poids, supporter ma faiblesse... Câline, comme un chat qui s'abandonne aux rayons du soleil...
Tiens, revoilà le soleil...
Il me vient souvent à l'esprit, en ce moment, celui-là...
Je souris, à l'abri contre son cou...
J'embrasse l'artère qui court sous mes lèvres, légèrement... un peu timide. Est-ce que ça a du sens de se sentir timide après ça ?
Est-ce que je devrais m'en soucier ?...
Non...
Il y a plus urgent...
Il m'a enlacée plus étroitement, à un moment, attirée à lui, et je l'ai senti contre moi à nouveau... Imprimé en moi, doublement, sa chair même et un écho en creux, là, au fond... L'impatience... Ce n'est pas fini.
J'ai eu ce drôle de petit cri étouffé, couinement de souris prise au piège. Surprise et peur, ou juste un son, une exclamation, une réponse à son souffle plus âpre, au même instant.
Une tension qui revient, une traction qui se réinstalle, après la rupture qui vient de me laisser sans forces, ça revient, déjà, différemment, mais ça revient... C'est diffus, imprécis. Mais c'est là, aucun doute, maintenant je sais ce qu'elle veut dire, cette pulsation profonde, cette crampe presque douloureuse... J'ai senti ces muscles-là se tendre et se détendre dans une vague de sensations violentes, il y a deux minutes à peine...
Je le veux.
Moi...
J'arrive pas vraiment à y croire...
Je recule un peu, juste assez pour pouvoir lever la tête et le regarder dans les yeux. Toute proche, quand même. Pour éprouver la prise de ses bras autour de moi... Bouger légèrement les hanches, à peine un basculement, infime, et même ça c'est déjà... trop. Et beaucoup trop peu. Baisser les paupières une seconde, serrer les dents sur le même petit cri de souris et le rater de peu... Relever les yeux, et savoir que je respire un peu trop vite, et lui aussi. Chercher quand même son regard, avoir peur de le rencontrer, peur qu'il voie que ça me fait honte et que ça me fait trembler, que je ne sais pas quoi faire de ce qui me tourmente et qu'il doit déjà avoir rencontré dans les yeux d'autres filles, que je ne sais pas ce que je dois faire non plus de ce qui me terrifie et qu'il ignore totalement, par contre...
Désir et désarroi.
L'un attisant l'autre...
J'ouvre la bouche pour parler.
Je cale.
Parce que je ne sais pas le premier mot.
Ni aucun des suivants. Ils m'ont fui, tous, jusqu'au dernier.
Si seulement tu pouvais lire dans ma tête, dans mes yeux...
Si seulement je pouvais te raconter, tout, et que tu aies la solution, la réponse, et que je puisse sourire et me donner, enfin, si tu savais comme je le veux, si intensément, j'ai jamais rien voulu comme ça, même leur mort...
Si seulement il sufffisait de t'embrasser pour t'ouvrir ma mémoire et mon coeur, que tu en arraches tous mes interdits...
Et pourquoi est-ce que j'y crois quand même ?
Djaya- Messages : 371
Date d'inscription : 29/03/2009
Re: Flammes
Hésitation.
Sa saveur sur mes lèvres, mes yeux dans les siens.
Je lis en elle, comme si j'avais bu ses émotions.
Désir qui répond au mien.
Et peur.
J'ai tellement soif d'elle, tant envie de plonger en elle, de me perdre et de la sentir écartelée et quémandante.
Mais je ne veux pas l'effrayer.
Alors mon désir se teinte de gaucherie, de maladresse. Finis les gestes sûrs de mâle dominant.
La toile de mon pantalon devient un intolérable carcan mais je n'ose la retirer.
Mais ce tissu rugueux doit abimer la peau si fine et délicate de l'intérieur de ses cuisses.
Me mettre nu, c'est le geste ultime, à la fois érotique et emprunté.
Défaire cette boucle, c'est exposer mon désir, être demandeur. Exiger ? Agresser ?
Mes mains parcourent ses flancs, des doigts je jouis de la finesse du grain de peau, des paumes je capte sa chaleur.
Elles se retrouvent au creux de ses cuisses, peau et duvet, remontent pour se glisser entre son épiderme et mon pantalon.
Elle m'embrasse et c'est comme une acceptation
De sa peur et de sa confiance.
De son abandon offert.
Je m'agrippe à son regard, guettant avec inquiétude la moindre ombre qui voilerait le soleil de son amour.
Je défais la boucle, laissant glisser, tomber, l'étoffe sur le sol.
Nudités partagées, désir palpitant et gestes tremblants.
Sa saveur sur mes lèvres, mes yeux dans les siens.
Je lis en elle, comme si j'avais bu ses émotions.
Désir qui répond au mien.
Et peur.
J'ai tellement soif d'elle, tant envie de plonger en elle, de me perdre et de la sentir écartelée et quémandante.
Mais je ne veux pas l'effrayer.
Alors mon désir se teinte de gaucherie, de maladresse. Finis les gestes sûrs de mâle dominant.
La toile de mon pantalon devient un intolérable carcan mais je n'ose la retirer.
Mais ce tissu rugueux doit abimer la peau si fine et délicate de l'intérieur de ses cuisses.
Me mettre nu, c'est le geste ultime, à la fois érotique et emprunté.
Défaire cette boucle, c'est exposer mon désir, être demandeur. Exiger ? Agresser ?
Mes mains parcourent ses flancs, des doigts je jouis de la finesse du grain de peau, des paumes je capte sa chaleur.
Elles se retrouvent au creux de ses cuisses, peau et duvet, remontent pour se glisser entre son épiderme et mon pantalon.
Elle m'embrasse et c'est comme une acceptation
De sa peur et de sa confiance.
De son abandon offert.
Je m'agrippe à son regard, guettant avec inquiétude la moindre ombre qui voilerait le soleil de son amour.
Je défais la boucle, laissant glisser, tomber, l'étoffe sur le sol.
Nudités partagées, désir palpitant et gestes tremblants.
Six- Messages : 504
Date d'inscription : 28/03/2009
Re: Flammes
Fermer les yeux une seconde.
C'est juste pour éviter de m'affoler, pour essayer de garder ma raison, ou ce qu'il en reste. Pour me retenir de le regarder. Je vais paniquer si je le regarde.
Tu es dingue, Djaya.
Ne pas regarder, ne pas toucher, et puis quoi ?
Prétendre que c'est pas dans ton ventre qu'il sera ensuite ?
C'est ça que tu veux lui donner ? Une négation, un vide ?
C'est un homme, bordel de merde.
Un homme, nu ou pas c'est le même homme, et tu l'aimes.
Ce qui te crispe le bas-ventre, c'est l'envie de lui. Tu veux qu'il te prenne. Et c'est avec ça qu'il va le faire. Et oui c'est le même à quelques détails près que celui de ces ordures qui t'ont déchirée. Ils avaient des mains aussi, des yeux, et tu ne fais pas autant de manières à regarder ses mains et ses yeux à lui. C'est pas leur pénis qui t'a violée, c'est eux, en entier.
Lui tu l'aimes.
Alors aime-le en entier.
J'ouvre les yeux. Pas pour les baisser, pas tout de suite, c'est idiot mais j'ose pas. J'ai le souffle si bref que c'est presque un halètement, et le visage brûlant. Je le niche dans son cou, à l'abri. Regarder, non, pas encore.
Mes mains vibrent le long de sa peau, elles hésitent, mais je les oblige. Le dos c'est encore neutre, le creux tout chaud, là, les reins, moins neutre déjà, ça fait penser à un rythme et à une impulsion, et je serre les dents sur un autre de mes cris de souris...
Les hanches... et là ça devient difficile, une de mes mains s'effarouche et retourne dans le creux de son dos... l'autre continue, mais elle frémit de plus en plus en glissant vers son ventre. Je le frôle du dos de la main, doigts tendus, et là... voilà.
Je le savais qu'il ne devait pas être loin, avertie par le contact un peu rude d'une toison élastique... Et juste après...
Soupir hoquetant.
Pression contre ton dos, approche.
Spasme contenu quand ça me touche, glisse sur le bouton nerveux que ta bouche a épuisé tout à l'heure. Plus près. Contre mon ventre. Plus près encore. Pas complètement plaqué à moi, je veux pouvoir bouger la main, le parcourir. Me le représenter. Si dur et chaud, frémissant. Sensible, il réagit à mon contact. Glisser le long de la peau tendue. Quelques replis. Et puis de la soie.
Autre soupir profond, j'explore. Contourne. Caresse. Presse légèrement. Efface un souvenir après l'autre avec ta réalité. Dureté obstinée et impatience, oui. Mais revêtue d'une douceur que je ne connaissais pas. Si fine cette peau... Chaque frôlement qui retentit jusque dans ton dos, où mon autre main t'attend... La douceur me rassure. Mais c'est la dureté qui m'appelle... Envie de basculer les hanches encore, frottement bref, geignement noyé dans tes cheveux... Chaleur qui pulse dans toute cette chair qui te cherche, dévorante chaleur électrique, manque torturant, creux qui supplie et pleure.
Je ne peux plus, ne veux plus attendre encore...
Mon visage quitte son abri chaleureux, il me faut tes yeux.
Je te veux, tout mon corps te veut, maintenant.
Mais il reste ce coin de tête qui distille ses conneries de peur et de doute, je sais que je n'ai rien à craindre de toi, que c'est différent d'eux, différent de lui, même, ce malheureux. Mais va le dire à cette imbécile de tête stupide et butée. Saloperie. Si je pouvais j'amputerais, mais je ne peux pas. J'en pleurerais de rage.
Si ça tombe ce sera inutile et j'en serai quitte pour une explication. Pas de problème, je te la donnerai l'explication. Avec joie et soulagement, si je me rends compte que c'était guéri et que je ne le savais même pas, et on en rigolera ensemble et on s'attaquera à rattraper tout ce temps bêtement perdu.
Ou alors ça arrivera quand même, et c'est possible, je la sens, la terreur noire, elle est là, noyée sous le désir mais trop coriace pour que ça l'érode vraiment. Ca peut arriver, et je ne veux pas courir le risque, te faire courir le risque.
Et si ça arrive et que ton regard change, et que tu me repousses avec dégoût... eh bien j'en crèverai, c'est tout. Sans regrets, puisqu'il n'y aura plus d'espoir, aucun.
Oh merde, j'ai peur, tellement peur...
Ca me noue la gorge et me fait vaciller les yeux.
Mes mains...
Attache mes mains.
S'il te plaît...
... et ne pose pas de questions.
Pas maintenant.
J'ai pas souvent supplié. Je ne le fais jamais sans une bonne, une excellente raison...
Fais-le, fais-moi confiance, et quoi qu'il arrive tiens bon...
Souviens-toi que c'est moi, que je t'aime, et que tu as dit m'aimer...
Tiens bon sur ça aussi...
C'est juste pour éviter de m'affoler, pour essayer de garder ma raison, ou ce qu'il en reste. Pour me retenir de le regarder. Je vais paniquer si je le regarde.
Tu es dingue, Djaya.
Ne pas regarder, ne pas toucher, et puis quoi ?
Prétendre que c'est pas dans ton ventre qu'il sera ensuite ?
C'est ça que tu veux lui donner ? Une négation, un vide ?
C'est un homme, bordel de merde.
Un homme, nu ou pas c'est le même homme, et tu l'aimes.
Ce qui te crispe le bas-ventre, c'est l'envie de lui. Tu veux qu'il te prenne. Et c'est avec ça qu'il va le faire. Et oui c'est le même à quelques détails près que celui de ces ordures qui t'ont déchirée. Ils avaient des mains aussi, des yeux, et tu ne fais pas autant de manières à regarder ses mains et ses yeux à lui. C'est pas leur pénis qui t'a violée, c'est eux, en entier.
Lui tu l'aimes.
Alors aime-le en entier.
J'ouvre les yeux. Pas pour les baisser, pas tout de suite, c'est idiot mais j'ose pas. J'ai le souffle si bref que c'est presque un halètement, et le visage brûlant. Je le niche dans son cou, à l'abri. Regarder, non, pas encore.
Mes mains vibrent le long de sa peau, elles hésitent, mais je les oblige. Le dos c'est encore neutre, le creux tout chaud, là, les reins, moins neutre déjà, ça fait penser à un rythme et à une impulsion, et je serre les dents sur un autre de mes cris de souris...
Les hanches... et là ça devient difficile, une de mes mains s'effarouche et retourne dans le creux de son dos... l'autre continue, mais elle frémit de plus en plus en glissant vers son ventre. Je le frôle du dos de la main, doigts tendus, et là... voilà.
Je le savais qu'il ne devait pas être loin, avertie par le contact un peu rude d'une toison élastique... Et juste après...
Soupir hoquetant.
Pression contre ton dos, approche.
Spasme contenu quand ça me touche, glisse sur le bouton nerveux que ta bouche a épuisé tout à l'heure. Plus près. Contre mon ventre. Plus près encore. Pas complètement plaqué à moi, je veux pouvoir bouger la main, le parcourir. Me le représenter. Si dur et chaud, frémissant. Sensible, il réagit à mon contact. Glisser le long de la peau tendue. Quelques replis. Et puis de la soie.
Autre soupir profond, j'explore. Contourne. Caresse. Presse légèrement. Efface un souvenir après l'autre avec ta réalité. Dureté obstinée et impatience, oui. Mais revêtue d'une douceur que je ne connaissais pas. Si fine cette peau... Chaque frôlement qui retentit jusque dans ton dos, où mon autre main t'attend... La douceur me rassure. Mais c'est la dureté qui m'appelle... Envie de basculer les hanches encore, frottement bref, geignement noyé dans tes cheveux... Chaleur qui pulse dans toute cette chair qui te cherche, dévorante chaleur électrique, manque torturant, creux qui supplie et pleure.
Je ne peux plus, ne veux plus attendre encore...
Mon visage quitte son abri chaleureux, il me faut tes yeux.
Je te veux, tout mon corps te veut, maintenant.
Mais il reste ce coin de tête qui distille ses conneries de peur et de doute, je sais que je n'ai rien à craindre de toi, que c'est différent d'eux, différent de lui, même, ce malheureux. Mais va le dire à cette imbécile de tête stupide et butée. Saloperie. Si je pouvais j'amputerais, mais je ne peux pas. J'en pleurerais de rage.
Si ça tombe ce sera inutile et j'en serai quitte pour une explication. Pas de problème, je te la donnerai l'explication. Avec joie et soulagement, si je me rends compte que c'était guéri et que je ne le savais même pas, et on en rigolera ensemble et on s'attaquera à rattraper tout ce temps bêtement perdu.
Ou alors ça arrivera quand même, et c'est possible, je la sens, la terreur noire, elle est là, noyée sous le désir mais trop coriace pour que ça l'érode vraiment. Ca peut arriver, et je ne veux pas courir le risque, te faire courir le risque.
Et si ça arrive et que ton regard change, et que tu me repousses avec dégoût... eh bien j'en crèverai, c'est tout. Sans regrets, puisqu'il n'y aura plus d'espoir, aucun.
Oh merde, j'ai peur, tellement peur...
Ca me noue la gorge et me fait vaciller les yeux.
Mes mains...
Attache mes mains.
S'il te plaît...
... et ne pose pas de questions.
Pas maintenant.
J'ai pas souvent supplié. Je ne le fais jamais sans une bonne, une excellente raison...
Fais-le, fais-moi confiance, et quoi qu'il arrive tiens bon...
Souviens-toi que c'est moi, que je t'aime, et que tu as dit m'aimer...
Tiens bon sur ça aussi...
Djaya- Messages : 371
Date d'inscription : 29/03/2009
Re: Flammes
Ses mains sur ma peau, contact paralysant.
Là où elle pose ses doigts, j'ai chaud, froid, ça me brûle et ça m'anesthésie.
La respiration coupée, hachée, je suis sa progression hésitante, les muscles tendus à en avoir mal, me forçant à l'immobilité, réfrénant ce hurlements des nerfs qui me pousse à avancer le bassin.
Souffle qui s'échappe quand elle m'enserre, anneau effleurant qui suffit à me dompter.
Long frisson qui part du scrotum et parcourt les vertèbres jusqu'à la nuque, comme une souffrance et une délivrance.
Mes mains l'ont lâchée, elles empoignent le bord du bureau, demi lunes des ongles gravées dans la bois tendre.
Contact enfin, contre elle, électrique et humide et cette intolérable pulsion, entrer, pénétrer, posséder, franchir cette limite enveloppante et accueillante, aller plus loin pour se perdre.
Infime recul par peur de ne pas résister, intolérable passivité, à la merci de ses doigts, prêt à m'écrouler d'une simple pression, d'un léger glissement.
Mes mains...
Attache mes mains.
S'il te plaît...
Surprise.
Et excitation.
Images enflammées qui me traversent l'esprit mélangées à l'étonnement abasourdi.
Je souffle.
Déjà les questions affluent, les doutes les pourquoi les mais que ...
Je les chasse.
Confiance et désir.
Les spectres d'un passé partagé tentent bien de venir hanter mon amour, mais je les chasse d'un regard, un regard sur elle, assise et cuisses ouvertes, poitrine haletante et lèvres de sang tandis qu'elle me supplie.
Je recule, le regard fuyant, perdu sur les meubles de la cabine.
Là, sur le hamac, une étole.
Je la quitte, séparation douloureuse, reviens avec le tissu.
Un sourire, doux et carnassier tandis que je m'agenouille entre ses jambes.
Baiser au creux de la cuisse, frisson.
J'attache une main, passe l'étole sous le plateau du bureau, derrière les pieds de table, attache l'autre main.
Immobilisée.
A ma merci. A moi.
Je la laisse éprouver la solidité des noeuds en tirant dessus.
Un baiser, je prend sa bouche, mes mains sur ses épaules.
Je me détache, bruit humide. Mes mains glissent sur ses seins, les englobent, pincement taquin, avant d'enserrer ses flancs, captant la pulsation effrayée.
Doucement, je la bascule, la retenant , doucement, millimètre par millimètre, la tenant des yeux et des mains, jusqu'à ce que ses épaules touchent la table, puis sa tête et que son bassin glisse vers le bord de la table.
Mes mains sur ses hanches maintenant, puis sur ses cuisses, qu'elles écartent avec une tendresse infinie.
Domination. Douceur. Désir à ma merci.
Un pas, un souffle.
Un pas, un gémissement.
Contre elle, palpitant, dur, mes mains sur son ventre, massant, effleurant, chassant la peur grâce à mon amour.
Un glissement, un sursaut et je franchis la limite. Métal à blanc dans un fourneau en fusion.
Mes mains suppliantes, ma bouche rassurante et dans mon regard, toute ma passion.
Là où elle pose ses doigts, j'ai chaud, froid, ça me brûle et ça m'anesthésie.
La respiration coupée, hachée, je suis sa progression hésitante, les muscles tendus à en avoir mal, me forçant à l'immobilité, réfrénant ce hurlements des nerfs qui me pousse à avancer le bassin.
Souffle qui s'échappe quand elle m'enserre, anneau effleurant qui suffit à me dompter.
Long frisson qui part du scrotum et parcourt les vertèbres jusqu'à la nuque, comme une souffrance et une délivrance.
Mes mains l'ont lâchée, elles empoignent le bord du bureau, demi lunes des ongles gravées dans la bois tendre.
Contact enfin, contre elle, électrique et humide et cette intolérable pulsion, entrer, pénétrer, posséder, franchir cette limite enveloppante et accueillante, aller plus loin pour se perdre.
Infime recul par peur de ne pas résister, intolérable passivité, à la merci de ses doigts, prêt à m'écrouler d'une simple pression, d'un léger glissement.
Mes mains...
Attache mes mains.
S'il te plaît...
Surprise.
Et excitation.
Images enflammées qui me traversent l'esprit mélangées à l'étonnement abasourdi.
Je souffle.
Déjà les questions affluent, les doutes les pourquoi les mais que ...
Je les chasse.
Confiance et désir.
Les spectres d'un passé partagé tentent bien de venir hanter mon amour, mais je les chasse d'un regard, un regard sur elle, assise et cuisses ouvertes, poitrine haletante et lèvres de sang tandis qu'elle me supplie.
Je recule, le regard fuyant, perdu sur les meubles de la cabine.
Là, sur le hamac, une étole.
Je la quitte, séparation douloureuse, reviens avec le tissu.
Un sourire, doux et carnassier tandis que je m'agenouille entre ses jambes.
Baiser au creux de la cuisse, frisson.
J'attache une main, passe l'étole sous le plateau du bureau, derrière les pieds de table, attache l'autre main.
Immobilisée.
A ma merci. A moi.
Je la laisse éprouver la solidité des noeuds en tirant dessus.
Un baiser, je prend sa bouche, mes mains sur ses épaules.
Je me détache, bruit humide. Mes mains glissent sur ses seins, les englobent, pincement taquin, avant d'enserrer ses flancs, captant la pulsation effrayée.
Doucement, je la bascule, la retenant , doucement, millimètre par millimètre, la tenant des yeux et des mains, jusqu'à ce que ses épaules touchent la table, puis sa tête et que son bassin glisse vers le bord de la table.
Mes mains sur ses hanches maintenant, puis sur ses cuisses, qu'elles écartent avec une tendresse infinie.
Domination. Douceur. Désir à ma merci.
Un pas, un souffle.
Un pas, un gémissement.
Contre elle, palpitant, dur, mes mains sur son ventre, massant, effleurant, chassant la peur grâce à mon amour.
Un glissement, un sursaut et je franchis la limite. Métal à blanc dans un fourneau en fusion.
Mes mains suppliantes, ma bouche rassurante et dans mon regard, toute ma passion.
Six- Messages : 504
Date d'inscription : 28/03/2009
Re: Flammes
Est-ce que ça suffira, est-ce que ce sera assez solide, assez pour...
Et ses lèvres sont chaudes, et ses mains si grandes et fortes soudain, son regard qui me dévore et me caresse aussi...
Volutes d'anxiété qui s'emmêlent, noir suintant et rouge palpitant, coeur qui s'essoufle et une énergie inconnue qui court juste sous la peau, à longues pulsations qui partent du creux du ventre, chaque contact amplifié et secondes étirées jusqu'à la torture. Le bois de la table sous mes épaules, ses yeux sont si loin, mais toujours aussi immenses et sombres. Flèche d'angoisse, l'étoffe s'est détendue entre mes poignets.
Mains qui glissent sous mes hanches, les attirent, mon souffle m'échappe, halètement, peur, envie, peur.
Pression douce mais insistante et mes genoux cèdent, sans force, élancements nerveux jusque dans la pointe des pieds qui se perdent dans le vide.
Contre moi, maintenant, une brûlure vibrante qui se pose sur une plaie vive et moite de sang (non, non ce n'est pas du sang, ça ne saignait plus, à la fin)... Toute la tension qui pulsait sous mes doigts, plaquée à ma chair ouverte, replis inutiles qui ne cachent plus rien, ne protègent plus rien, ne retiennent plus rien de la plainte affamée qui sourd de moi en vagues de frémissements incontrôlables.
Ses mains pour me rassurer, caressantes, son regard qui me parle et me lie à lui, doux, confiant, tout ira bien, je t'aime, il ne sait pas, il ne comprend pas, il croit à un de ces jeux étranges, oh non, non, j'aurais du lui dire, tout lui dire mais
c'est trop tard.
Un mouvement bref, recul, frottement, glissement, si facile, soie sur soie, trait de lave qui me redessine du haut en bas, attraction frénétique et réponse évidente, parfaite, immédiate, enfin, enfin, le sentir vaincre mes chairs crispées et se forcer un passage, même pas, se glisser à travers moi, si facile, aucune douleur, rien, juste la sensation de m'ouvrir devant lui, merveilleux, tellement différent, rien à voir, rien du tout, ça n'arrivera pas, ça n'arrivera pas, ce serait déjà arrivé, aucune souffrance et même plus de peur, c'est fini, je suis à lui, vraiment et entièrement, pas un outil pour son plaisir, c'est différent, pas un jouet qui crie et pleure, différent, à lui pas comme quelque chose qu'il peut briser et déchirer, non, il m'aime, c'est diff
Il ne s'est passé qu'un instant. Une seconde, peut-être.
Elle ne s'est pas rendu compte que tout son corps s'était raidi dès qu'il s'est engagé en elle. Violemment raidi, même si ça ne pouvait l'empêcher de la pénétrer, prête comme elle l'était. Ca pouvait passer pour une réaction nerveuse, et du reste c'était exactement ça. Une réaction nerveuse.
Un instant, et son regard s'est éteint, son souffle bloqué. Son visage frémissant et bouleversé de joie, de désir, de toutes sortes d'émotions profondes, est devenu inerte, sur le temps d'un clignement de paupière.
Ses mains crispées en griffes ont jailli comme deux gueules de serpent. Bloquées par le lien, elles ont calé sur place, à mi-chemin du corps de Six qu'elles auraient labouré, de sa gorge qu'elles auraient écrasée. Au bout des bras tendus, elles vibrent et tirent par à-coups, comme douées de vie propre, deux chiens fous au bout de leur chaîne. Une ou deux secondes avant qu'elles s'abattent sur le plateau de la table et se mettent à y courir, frénétiques, dans une quête effrénée d'une arme potentielle. L'une se cramponne et l'autre se tend à nouveau, plus loin mais le lien est toujours trop court, même si l'épaule se tord et que la tête ployée s'arc-boute contre la table, c'est trop court et elle ne l'atteint pas. Les muscles tremblent, raidis par un effort violent, développant une force qu'elle ne pourrait jamais déployer si elle était consciente. Mais insuffisante quand même. Le poignet retombe en frappant la table, son des ongles qui mordent le bois, l'un d'eux casse, trace de sang. Coup sourd alors que la tête cogne sèchement pour soulever un buste tendu en arc, nouveau lancer de griffes avec l'élan cette fois de tout le corps qui se rejette en arrière. L'étoffe tient bon. Les mains retombent et reprennent leur recherche, alors que la tête cogne à nouveau, plus fort, le visage toujours vacant, les yeux vides et révulsés.
Puis, soudain, un spasme bref qui l'immobilise, puis la bouche s'ouvre sur les dents, mains qui se plaquent au bois, et de toute la force de son ventre décuplée par la démence, elle se projette en avant.
Cinq secondes.
Et ses lèvres sont chaudes, et ses mains si grandes et fortes soudain, son regard qui me dévore et me caresse aussi...
Volutes d'anxiété qui s'emmêlent, noir suintant et rouge palpitant, coeur qui s'essoufle et une énergie inconnue qui court juste sous la peau, à longues pulsations qui partent du creux du ventre, chaque contact amplifié et secondes étirées jusqu'à la torture. Le bois de la table sous mes épaules, ses yeux sont si loin, mais toujours aussi immenses et sombres. Flèche d'angoisse, l'étoffe s'est détendue entre mes poignets.
Mains qui glissent sous mes hanches, les attirent, mon souffle m'échappe, halètement, peur, envie, peur.
Pression douce mais insistante et mes genoux cèdent, sans force, élancements nerveux jusque dans la pointe des pieds qui se perdent dans le vide.
Contre moi, maintenant, une brûlure vibrante qui se pose sur une plaie vive et moite de sang (non, non ce n'est pas du sang, ça ne saignait plus, à la fin)... Toute la tension qui pulsait sous mes doigts, plaquée à ma chair ouverte, replis inutiles qui ne cachent plus rien, ne protègent plus rien, ne retiennent plus rien de la plainte affamée qui sourd de moi en vagues de frémissements incontrôlables.
Ses mains pour me rassurer, caressantes, son regard qui me parle et me lie à lui, doux, confiant, tout ira bien, je t'aime, il ne sait pas, il ne comprend pas, il croit à un de ces jeux étranges, oh non, non, j'aurais du lui dire, tout lui dire mais
c'est trop tard.
Un mouvement bref, recul, frottement, glissement, si facile, soie sur soie, trait de lave qui me redessine du haut en bas, attraction frénétique et réponse évidente, parfaite, immédiate, enfin, enfin, le sentir vaincre mes chairs crispées et se forcer un passage, même pas, se glisser à travers moi, si facile, aucune douleur, rien, juste la sensation de m'ouvrir devant lui, merveilleux, tellement différent, rien à voir, rien du tout, ça n'arrivera pas, ça n'arrivera pas, ce serait déjà arrivé, aucune souffrance et même plus de peur, c'est fini, je suis à lui, vraiment et entièrement, pas un outil pour son plaisir, c'est différent, pas un jouet qui crie et pleure, différent, à lui pas comme quelque chose qu'il peut briser et déchirer, non, il m'aime, c'est diff
Il ne s'est passé qu'un instant. Une seconde, peut-être.
Elle ne s'est pas rendu compte que tout son corps s'était raidi dès qu'il s'est engagé en elle. Violemment raidi, même si ça ne pouvait l'empêcher de la pénétrer, prête comme elle l'était. Ca pouvait passer pour une réaction nerveuse, et du reste c'était exactement ça. Une réaction nerveuse.
Un instant, et son regard s'est éteint, son souffle bloqué. Son visage frémissant et bouleversé de joie, de désir, de toutes sortes d'émotions profondes, est devenu inerte, sur le temps d'un clignement de paupière.
Ses mains crispées en griffes ont jailli comme deux gueules de serpent. Bloquées par le lien, elles ont calé sur place, à mi-chemin du corps de Six qu'elles auraient labouré, de sa gorge qu'elles auraient écrasée. Au bout des bras tendus, elles vibrent et tirent par à-coups, comme douées de vie propre, deux chiens fous au bout de leur chaîne. Une ou deux secondes avant qu'elles s'abattent sur le plateau de la table et se mettent à y courir, frénétiques, dans une quête effrénée d'une arme potentielle. L'une se cramponne et l'autre se tend à nouveau, plus loin mais le lien est toujours trop court, même si l'épaule se tord et que la tête ployée s'arc-boute contre la table, c'est trop court et elle ne l'atteint pas. Les muscles tremblent, raidis par un effort violent, développant une force qu'elle ne pourrait jamais déployer si elle était consciente. Mais insuffisante quand même. Le poignet retombe en frappant la table, son des ongles qui mordent le bois, l'un d'eux casse, trace de sang. Coup sourd alors que la tête cogne sèchement pour soulever un buste tendu en arc, nouveau lancer de griffes avec l'élan cette fois de tout le corps qui se rejette en arrière. L'étoffe tient bon. Les mains retombent et reprennent leur recherche, alors que la tête cogne à nouveau, plus fort, le visage toujours vacant, les yeux vides et révulsés.
Puis, soudain, un spasme bref qui l'immobilise, puis la bouche s'ouvre sur les dents, mains qui se plaquent au bois, et de toute la force de son ventre décuplée par la démence, elle se projette en avant.
Cinq secondes.
Djaya- Messages : 371
Date d'inscription : 29/03/2009
Re: Flammes
Enserrement total, brûlant.
Gaine enveloppante, première sensation de plénitude.
D'y être. D'être là où il faut.
Caresses amoureuses sur ses flancs, rassurantes et excitantes.
Mais son corps qui se raidit. Trop.
Spasme électrique qui n'a rien à voir avec le plaisir.
Je me recule, inquiet.
Lui ai-je fait mal ?
Une autre soudain prend sa place, au visage de cire, aux yeux blancs, au regard fixe.
Une furie haineuse qui tente de me déchiqueter, de me crever les yeux.
Hurlements muets et buste comme un boulet, lancé pour m'effacer le visage.
Alors qu'elle se lance vers moi, je lui attrape les poignets. Et je serre.
Sa poitrine contre mon torse, ma tête en arrière pour éviter de me faire mordre.
Dissociation.
Une partie inférieure, excitée par le danger, pénétrante qui fouille et fouaille, conquérante, qui investit la place, ogive de chair que rien ne perturbe, va et vient du bassin en longs coups de reins lents et puissants.
Une partie supérieure, inquiète et amoureuse, cajolante et rassurante qui murmure du voix rauque voilée de désir et de peur : c'est moi, tout va bien, mon amour, je suis Six, tout va bien, n'ai pas peur, je t'aime, reviens, là, ça va, tout va bien, aime moi, accepte moi, n'aies pas peur, je t'aime, je suis là, aie confiance, crache ta haine, hurle ta peur mais accepte moi je suis là, litanie sans fin, monotone et angoissée.
Je lui lâche les poignets, qu'importe qu'elle me laboure les flancs, je prend son visage, doigts sur ses tempes, main de métal et main de chair, le tient fermement, l'embrasse, la couvre de petits baisers rapides : frappe moi, c'est moi, je t'aime, tout va bien JE T'AIME, c'est moi, SIX.
Peur et pénétration, étau qui se crispe et paroles d'amour et de désir.
Gaine enveloppante, première sensation de plénitude.
D'y être. D'être là où il faut.
Caresses amoureuses sur ses flancs, rassurantes et excitantes.
Mais son corps qui se raidit. Trop.
Spasme électrique qui n'a rien à voir avec le plaisir.
Je me recule, inquiet.
Lui ai-je fait mal ?
Une autre soudain prend sa place, au visage de cire, aux yeux blancs, au regard fixe.
Une furie haineuse qui tente de me déchiqueter, de me crever les yeux.
Hurlements muets et buste comme un boulet, lancé pour m'effacer le visage.
Alors qu'elle se lance vers moi, je lui attrape les poignets. Et je serre.
Sa poitrine contre mon torse, ma tête en arrière pour éviter de me faire mordre.
Dissociation.
Une partie inférieure, excitée par le danger, pénétrante qui fouille et fouaille, conquérante, qui investit la place, ogive de chair que rien ne perturbe, va et vient du bassin en longs coups de reins lents et puissants.
Une partie supérieure, inquiète et amoureuse, cajolante et rassurante qui murmure du voix rauque voilée de désir et de peur : c'est moi, tout va bien, mon amour, je suis Six, tout va bien, n'ai pas peur, je t'aime, reviens, là, ça va, tout va bien, aime moi, accepte moi, n'aies pas peur, je t'aime, je suis là, aie confiance, crache ta haine, hurle ta peur mais accepte moi je suis là, litanie sans fin, monotone et angoissée.
Je lui lâche les poignets, qu'importe qu'elle me laboure les flancs, je prend son visage, doigts sur ses tempes, main de métal et main de chair, le tient fermement, l'embrasse, la couvre de petits baisers rapides : frappe moi, c'est moi, je t'aime, tout va bien JE T'AIME, c'est moi, SIX.
Peur et pénétration, étau qui se crispe et paroles d'amour et de désir.
Six- Messages : 504
Date d'inscription : 28/03/2009
Re: Flammes
Ni crachat ni cri, pas le moindre son, pas même un souffle. Les dents qui ont claqué près de sa joue, oui, mais depuis, rien. Les poignets libérés de ses mains sont restés tirés en arrière par l'étole décidément solide... et heureusement pour lui. Il a pu l'éprouver, cette violence décuplée n'a rien à voir avec leur bagarre du couloir. C'est de la furie, aveugle et inconsciente.
La même force dans son cou et ses épaules tandis qu'elle lutte contre les mains qui lui enserrent le visage, traction toujours aussi puissante dans les poignets où la chair se marque de larges meurtrissures, muscles qui tremblent sous l'effort, saccades violentes du buste et des cuisses, ruades vaines et arythmiques des hanches, coincées entre la table et l'homme, acculées, marquant d'un spasme désespéré chacun des chocs profonds qu'elles reçoivent.
Douze secondes.
Un souffle poussé entre les dents serrées, une inspiration hoquetante et un long tremblement qui part de la nuque et agite tout son corps. Puis un sursaut de furie, terriblement intense, où elle se débat. Epaules tordues, elle essaie de dégager sa tête d'entre les mains qui la tiennent.
Un geignement.
Un long frémissement, encore.
Immobile maintenant, raidie, chaque muscle serré, et un autre souffle, une autre inspiration. Un clignement de paupière, un autre, et elles restent fermées.
Quand elles se rouvrent, il y a un regard à nouveau, perdu, terrifié, un regard qu'on peut avoir quand on s'éveille en sursaut du plus horrible des cauchemars.
Dix-neuf secondes.
Elle est revenue.
Le souffle reprend, convulsif, saccadé, elle entrouvre la bouche sur un son étrange, un simple "ah", indescriptible, soulagement, appel, désarroi, incompréhension, interrogation et déni.
Comme à ce moment il touche à nouveau au fond d'elle, elle ravale son "ah" avec son souffle, un hoquet incrédule appuyé par le regard qui s'écarquille, encore tourné en elle-même, à l'écoute. Elle expire comme il recule. Inspire comme il revient, cille à l'onde qui résonne dans ses reins. Et seulement alors le cherche des yeux. Brièvement, car il est proche...
Tu...
Tu es là...
Petite voix d'enfant après les larmes, entrecoupée, trop aiguë et tremblante.
Qu'est-ce qu'elle a voulu dire ?
Tu es resté en vie ?
Tu es resté auprès de moi ?
Tu es resté en moi ?
Elle ne le sait peut-être pas elle-même...
C'est parti...
... et tu es là...
Et tu m'as tenu auprès de toi, et tes baisers je les sens encore et tes mots je les entends aussi, tu es resté, resté, ni peur ni dégoût ni rien, même pas moins d'amour, même pas moins de désir, tu es resté...
... pas seulement resté...
... approché...
Combien de temps, combien de ces longs mouvements, combien de ces chocs au fond de mon ventre, combien est-ce que cette chose m'en a pris ? Qu'est-ce qu'elle faisait pendant que tu te plongeais en moi ? Quels sons, quels soupirs ? Quelles réactions ? Est-ce que ça hurlait de rage, est-ce que...
Six...
J'ai trop de questions.
J'ai pas envie des réponses.
Je veux pas savoir, pas maintenant...
... efface-les...
... efface tout...
Les questions ou les réponses ? Ou les souvenirs ? Est-ce que je sais moi, de quoi je le supplie ? A part de ne surtout pas s'arrêter, pas maintenant, trop perdu déjà, saloperie de tête pourrie tu m'as volé ma première fois, je te hais...
Envie de le toucher mais j'ai les poignets tirés en arrière, et si douloureux, tant pis... Il reste ma bouche près de son visage, des baisers et des souffles que je peux éparpiller sur lui, ces cris de souris, tiens, encore, pas ma faute ça vient sur le souffle au moment où il cogne, et le soupir comme il recule, j'essaie même pas de retenir quoi que ce soit, je m'en fous, trop de sensations en retard pour m'occuper de ça, trop de choses à apprendre, le battement de son corps, lent et rythmé, la friction en moi, douce et huilée, et cette résistance pourtant à chaque fois qu'il replonge, un passage à rouvrir encore et encore, obstiné dans sa fermeture, mais tenu en échec par une obstination plus grande, et qui lance à chaque reddition une onde de frayeur délicieuse, avant le coup de bélier qui m'ébranle tout le corps, et je veux ça, je veux encore, je veux que ça ne cesse jamais, je ne veux pas fermer les yeux mais j'arrive pas à m'en empêcher, à chaque retour, j'y peux rien, même si je les rouvre après, pour te chercher, te chercher des yeux, m'accrocher, m'ancrer, parce que cette houle qui me malmène et joue avec moi, elle va m'emporter si je ne m'accroche pas, je ne veux pas, je veux sentir les vagues se briser contre moi, se ruer à l'assaut, me frapper de leur puissance régulière et inlassable, je veux leur résister, même si je sombrerai quand même à la fin, je ne veux pas être une chose inerte qui se laisse flotter, non, pas une épave abandonnée...
Cramponnée à tes yeux chaque fois que je les retrouve en rouvrant les miens, les soupirs qui s'allongent et les hanches qui se creusent...
Même pas remarqué que je ne pense plus à eux...
Que je ne pense plus à grand chose...
Plus que quelques mots en tête, je t'aime, encore, oui, viens, reviens...
Et besoin de rien d'autre, en fait...
La même force dans son cou et ses épaules tandis qu'elle lutte contre les mains qui lui enserrent le visage, traction toujours aussi puissante dans les poignets où la chair se marque de larges meurtrissures, muscles qui tremblent sous l'effort, saccades violentes du buste et des cuisses, ruades vaines et arythmiques des hanches, coincées entre la table et l'homme, acculées, marquant d'un spasme désespéré chacun des chocs profonds qu'elles reçoivent.
Douze secondes.
Un souffle poussé entre les dents serrées, une inspiration hoquetante et un long tremblement qui part de la nuque et agite tout son corps. Puis un sursaut de furie, terriblement intense, où elle se débat. Epaules tordues, elle essaie de dégager sa tête d'entre les mains qui la tiennent.
Un geignement.
Un long frémissement, encore.
Immobile maintenant, raidie, chaque muscle serré, et un autre souffle, une autre inspiration. Un clignement de paupière, un autre, et elles restent fermées.
Quand elles se rouvrent, il y a un regard à nouveau, perdu, terrifié, un regard qu'on peut avoir quand on s'éveille en sursaut du plus horrible des cauchemars.
Dix-neuf secondes.
Elle est revenue.
Le souffle reprend, convulsif, saccadé, elle entrouvre la bouche sur un son étrange, un simple "ah", indescriptible, soulagement, appel, désarroi, incompréhension, interrogation et déni.
Comme à ce moment il touche à nouveau au fond d'elle, elle ravale son "ah" avec son souffle, un hoquet incrédule appuyé par le regard qui s'écarquille, encore tourné en elle-même, à l'écoute. Elle expire comme il recule. Inspire comme il revient, cille à l'onde qui résonne dans ses reins. Et seulement alors le cherche des yeux. Brièvement, car il est proche...
Tu...
Tu es là...
Petite voix d'enfant après les larmes, entrecoupée, trop aiguë et tremblante.
Qu'est-ce qu'elle a voulu dire ?
Tu es resté en vie ?
Tu es resté auprès de moi ?
Tu es resté en moi ?
Elle ne le sait peut-être pas elle-même...
C'est parti...
... et tu es là...
Et tu m'as tenu auprès de toi, et tes baisers je les sens encore et tes mots je les entends aussi, tu es resté, resté, ni peur ni dégoût ni rien, même pas moins d'amour, même pas moins de désir, tu es resté...
... pas seulement resté...
... approché...
Combien de temps, combien de ces longs mouvements, combien de ces chocs au fond de mon ventre, combien est-ce que cette chose m'en a pris ? Qu'est-ce qu'elle faisait pendant que tu te plongeais en moi ? Quels sons, quels soupirs ? Quelles réactions ? Est-ce que ça hurlait de rage, est-ce que...
Six...
J'ai trop de questions.
J'ai pas envie des réponses.
Je veux pas savoir, pas maintenant...
... efface-les...
... efface tout...
Les questions ou les réponses ? Ou les souvenirs ? Est-ce que je sais moi, de quoi je le supplie ? A part de ne surtout pas s'arrêter, pas maintenant, trop perdu déjà, saloperie de tête pourrie tu m'as volé ma première fois, je te hais...
Envie de le toucher mais j'ai les poignets tirés en arrière, et si douloureux, tant pis... Il reste ma bouche près de son visage, des baisers et des souffles que je peux éparpiller sur lui, ces cris de souris, tiens, encore, pas ma faute ça vient sur le souffle au moment où il cogne, et le soupir comme il recule, j'essaie même pas de retenir quoi que ce soit, je m'en fous, trop de sensations en retard pour m'occuper de ça, trop de choses à apprendre, le battement de son corps, lent et rythmé, la friction en moi, douce et huilée, et cette résistance pourtant à chaque fois qu'il replonge, un passage à rouvrir encore et encore, obstiné dans sa fermeture, mais tenu en échec par une obstination plus grande, et qui lance à chaque reddition une onde de frayeur délicieuse, avant le coup de bélier qui m'ébranle tout le corps, et je veux ça, je veux encore, je veux que ça ne cesse jamais, je ne veux pas fermer les yeux mais j'arrive pas à m'en empêcher, à chaque retour, j'y peux rien, même si je les rouvre après, pour te chercher, te chercher des yeux, m'accrocher, m'ancrer, parce que cette houle qui me malmène et joue avec moi, elle va m'emporter si je ne m'accroche pas, je ne veux pas, je veux sentir les vagues se briser contre moi, se ruer à l'assaut, me frapper de leur puissance régulière et inlassable, je veux leur résister, même si je sombrerai quand même à la fin, je ne veux pas être une chose inerte qui se laisse flotter, non, pas une épave abandonnée...
Cramponnée à tes yeux chaque fois que je les retrouve en rouvrant les miens, les soupirs qui s'allongent et les hanches qui se creusent...
Même pas remarqué que je ne pense plus à eux...
Que je ne pense plus à grand chose...
Plus que quelques mots en tête, je t'aime, encore, oui, viens, reviens...
Et besoin de rien d'autre, en fait...
Djaya- Messages : 371
Date d'inscription : 29/03/2009
Re: Flammes
Un dernier cri et elle se calme...
Ou elle revient. Me revient.
le regard perdu qui me retrouve, des gestes hagards qui deviennent plus sûrs.
De nouveau amoureuse, de nouveau câline.
Et je me réassemble, bassin amoureux et tête désirante.
Mes coups de reins et mes jambes tremblantes, son regard qui me cherche, m'évite, me perd, me retrouve et son souffle à l'unisson du mien.
Je caresse ses seins, possessif, je griffe ses flancs, marbrures de la peau blanche, m'accroche à ses hanches.
Je cesse tout mouvement, reste immobile.
Sexe dressé, conquérant, enfermé, emprisonné.
Instant d'attente. Poitrines en sueur, haletantes.
Puis son bassin, que j'amène à moi, l'amenant à moi, aggripé à ses hanches.
Glissement soyeux sur le bois du bureau.
Ses cuisses qui m'enserrent et ses poignets meurtris, ballant par dessus le plateau.
Je la repousse, muscles des bras tendus, comme de l'acier.
Glissement, perte...Presque... Au bord je m'arrête, sur le point de la quitter...
Et je la ramène vers moi, aller....
Retour....
Socle immobile sur lequel elle vient s'échouer, d'où elle repart,
Flux, reflux, éperon, pal, torture des sens...
Ou elle revient. Me revient.
le regard perdu qui me retrouve, des gestes hagards qui deviennent plus sûrs.
De nouveau amoureuse, de nouveau câline.
Et je me réassemble, bassin amoureux et tête désirante.
Mes coups de reins et mes jambes tremblantes, son regard qui me cherche, m'évite, me perd, me retrouve et son souffle à l'unisson du mien.
Je caresse ses seins, possessif, je griffe ses flancs, marbrures de la peau blanche, m'accroche à ses hanches.
Je cesse tout mouvement, reste immobile.
Sexe dressé, conquérant, enfermé, emprisonné.
Instant d'attente. Poitrines en sueur, haletantes.
Puis son bassin, que j'amène à moi, l'amenant à moi, aggripé à ses hanches.
Glissement soyeux sur le bois du bureau.
Ses cuisses qui m'enserrent et ses poignets meurtris, ballant par dessus le plateau.
Je la repousse, muscles des bras tendus, comme de l'acier.
Glissement, perte...Presque... Au bord je m'arrête, sur le point de la quitter...
Et je la ramène vers moi, aller....
Retour....
Socle immobile sur lequel elle vient s'échouer, d'où elle repart,
Flux, reflux, éperon, pal, torture des sens...
Six- Messages : 504
Date d'inscription : 28/03/2009
Re: Flammes
Ressac lent, délibérément lent, atrocement lent...
C'est moi la vague cette fois, lui le roc immuable, qui m'ouvre, me fend, encore... Le bois lisse qui retient ma peau, entrave le mouvement, il m'aggrippe aux épaules et tout le long du dos, mais lâche-moi saleté, laisse-moi glisser, laisse-le m'attirer à lui, contre lui, tu veux rien comprendre...
Ses mains qui m'empoignent les hanches, mains fortes, implacables, elles me plantent sur lui, profondément, avec cette lenteur qui me rend folle, cette fermeté tranquille qui me donne envie de hurler, mais je ne veux pas supplier, pas encore, tu aimerais ça, tu aimeras, mais pas encore, non, je peux tenir encore... Je me mords la lèvre pour étouffer les gémissements sourds, ferme les yeux pour enfermer la folie, essaie la cambrure ou l'arrondi, que cette foutue table me lâche enfin la peau, que je puisse te sentir t'enfoncer en moi sans cette abominable attente à chaque fois, ces fractions de secondes interminables... Et je sais que tu souris à me voir me tortiller, je le sens et ça m'énerve, ça me rend dingue, j'ai envie de te le bouffer ton sourire, et de te le faire passer à coups de reins, les miens, comme je les veux, profonds et rapides, oui, j'en peux plus de cette lenteur, j'en peux plus...
Geignement de torturée, assez, tant pis, tu souriras encore, et je m'en fous, c'est trop. Je ramène mes bras le plus près possible, jusqu'à ce que la tension me scie les poignets, et cette fois ton regard je m'y suspends, et t'as pas intérêt à me lâcher, tu tenais mes hanches, tiens-les encore, soutiens-les, guide-les... Ventre tendu et contracté, je me hisse sur les coudes, d'un seul effort dans les épaules, douleur brusque mais j'en ai rien à faire, l'important est là, entre tes mains, mon poids que j'élance vers toi, et enfin, oui, enfin ce choc profond que je voulais, qui me fait basculer la tête et gémir, trembler de la tête aux pieds, des cuisses que je crispe à tes hanches comme si je voulais te garder là toujours, prisonnier dans mon ventre brûlant, mon ventre affamé qui te mâche de tous ses muscles fous, terrifié de te perdre, terrifié d'être terrifié, terrifié de plus rien comprendre, comment peut-il vouloir à ce point que tu le traverses, que tu le perfores, comment peut-il rêver d'autant de violence, pleurer d'envie que tu le soumettes à grands coups de reins, il a vraiment la mémoire courte, et je ne sais pas quel dieu je dois en remercier...
Tans pis pour ma tête qui restera à l'abandon, pour ce qu'elle sert... Relâcher les cuisses, me confier à tes mains, plaquer les miennes sur le bois, m'y appuyer pour reculer, puis m'élancer encore, et encore, pas encore assez fort, pas encore assez vite, maladroite, hésitante, trop empressée, trop affolée, geignement encore, mais quel genre d'animal est-ce que je deviens, incapable de parler... Et progressivement je trouve un angle, un rythme, même si je tremble sous l'effort, je tiendrai, oh oui je tiendrai, un arc jeté entre une table de bois et un corps d'homme redoutablement rigide, un arc vibrant et frémissant, un arc sonore aussi, vivant, plus vivant que jamais...
C'est moi la vague cette fois, lui le roc immuable, qui m'ouvre, me fend, encore... Le bois lisse qui retient ma peau, entrave le mouvement, il m'aggrippe aux épaules et tout le long du dos, mais lâche-moi saleté, laisse-moi glisser, laisse-le m'attirer à lui, contre lui, tu veux rien comprendre...
Ses mains qui m'empoignent les hanches, mains fortes, implacables, elles me plantent sur lui, profondément, avec cette lenteur qui me rend folle, cette fermeté tranquille qui me donne envie de hurler, mais je ne veux pas supplier, pas encore, tu aimerais ça, tu aimeras, mais pas encore, non, je peux tenir encore... Je me mords la lèvre pour étouffer les gémissements sourds, ferme les yeux pour enfermer la folie, essaie la cambrure ou l'arrondi, que cette foutue table me lâche enfin la peau, que je puisse te sentir t'enfoncer en moi sans cette abominable attente à chaque fois, ces fractions de secondes interminables... Et je sais que tu souris à me voir me tortiller, je le sens et ça m'énerve, ça me rend dingue, j'ai envie de te le bouffer ton sourire, et de te le faire passer à coups de reins, les miens, comme je les veux, profonds et rapides, oui, j'en peux plus de cette lenteur, j'en peux plus...
Geignement de torturée, assez, tant pis, tu souriras encore, et je m'en fous, c'est trop. Je ramène mes bras le plus près possible, jusqu'à ce que la tension me scie les poignets, et cette fois ton regard je m'y suspends, et t'as pas intérêt à me lâcher, tu tenais mes hanches, tiens-les encore, soutiens-les, guide-les... Ventre tendu et contracté, je me hisse sur les coudes, d'un seul effort dans les épaules, douleur brusque mais j'en ai rien à faire, l'important est là, entre tes mains, mon poids que j'élance vers toi, et enfin, oui, enfin ce choc profond que je voulais, qui me fait basculer la tête et gémir, trembler de la tête aux pieds, des cuisses que je crispe à tes hanches comme si je voulais te garder là toujours, prisonnier dans mon ventre brûlant, mon ventre affamé qui te mâche de tous ses muscles fous, terrifié de te perdre, terrifié d'être terrifié, terrifié de plus rien comprendre, comment peut-il vouloir à ce point que tu le traverses, que tu le perfores, comment peut-il rêver d'autant de violence, pleurer d'envie que tu le soumettes à grands coups de reins, il a vraiment la mémoire courte, et je ne sais pas quel dieu je dois en remercier...
Tans pis pour ma tête qui restera à l'abandon, pour ce qu'elle sert... Relâcher les cuisses, me confier à tes mains, plaquer les miennes sur le bois, m'y appuyer pour reculer, puis m'élancer encore, et encore, pas encore assez fort, pas encore assez vite, maladroite, hésitante, trop empressée, trop affolée, geignement encore, mais quel genre d'animal est-ce que je deviens, incapable de parler... Et progressivement je trouve un angle, un rythme, même si je tremble sous l'effort, je tiendrai, oh oui je tiendrai, un arc jeté entre une table de bois et un corps d'homme redoutablement rigide, un arc vibrant et frémissant, un arc sonore aussi, vivant, plus vivant que jamais...
Djaya- Messages : 371
Date d'inscription : 29/03/2009
Re: Flammes
Je la possède et elle me rejoint.
Je la dompte et elle se libère.
Je la domine et elle triomphe.
Piégé en elle. Empalée par moi.
Je l'arrache à la table, la colle contre moi, comme si j'allais me perdre tout entier en elle, m'y fondre et oublier.
Elle me rejoint en geignant, bras tremblants.
Rythmes désynchronisés qui finissent par s'harmoniser. Chocs des bassins en guise de basse, soupirs en haute contre.
Le mouvement devient chaloupé, au va et vient horizontal s'ajoute soudain un mouvement vertical, appui sur les jambes pour accompagner, accélérer, amplifier le mouvement des flots, là bas, sous nous, en guise de couche nuptiale.
Corps malmenés, griffures, empreintes, echymoses et pourtant, un feu interne qui nous pousse l'un vers l'autre, pour évacuer, assassiner tout ce qui fut mauvais, pour laisser parler la chair, incapable de mensonges.
Frénésie soudaine, brulure fourmillante qui demande à s'échapper, esprit qui s'obscurcit.
Ses jambes qui m'enferment, mon torse qui brutalement la repousse sur la table, lèvres qui se heurtent, noyade du regard, suffocation.
Vague de l'orgasme qui s'approche , enfle, gonfle et s'enroule.
Prête à s'abattre en gerbes d'écume.
Oubli.
Je la dompte et elle se libère.
Je la domine et elle triomphe.
Piégé en elle. Empalée par moi.
Je l'arrache à la table, la colle contre moi, comme si j'allais me perdre tout entier en elle, m'y fondre et oublier.
Elle me rejoint en geignant, bras tremblants.
Rythmes désynchronisés qui finissent par s'harmoniser. Chocs des bassins en guise de basse, soupirs en haute contre.
Le mouvement devient chaloupé, au va et vient horizontal s'ajoute soudain un mouvement vertical, appui sur les jambes pour accompagner, accélérer, amplifier le mouvement des flots, là bas, sous nous, en guise de couche nuptiale.
Corps malmenés, griffures, empreintes, echymoses et pourtant, un feu interne qui nous pousse l'un vers l'autre, pour évacuer, assassiner tout ce qui fut mauvais, pour laisser parler la chair, incapable de mensonges.
Frénésie soudaine, brulure fourmillante qui demande à s'échapper, esprit qui s'obscurcit.
Ses jambes qui m'enferment, mon torse qui brutalement la repousse sur la table, lèvres qui se heurtent, noyade du regard, suffocation.
Vague de l'orgasme qui s'approche , enfle, gonfle et s'enroule.
Prête à s'abattre en gerbes d'écume.
Oubli.
Six- Messages : 504
Date d'inscription : 28/03/2009
Re: Flammes
Un cri, un vrai.
Avant, c'étaient juste des soupirs trop longs ou trop aigus.
Des gémissements évadés qu'on rattrape comme on peut, lèvre mordue ou dents serrées.
Ce grondement profond, rauque, oui, celui-là était différent. Et le regard avec lui, et ce sourire sauvage. Le moment qu'ils saluaient, ce geste plus possessif, cette manière presque brutale de me saisir et de me retenir, la lueur furieuse et éperdue dans ses yeux...
Chaque frottement de peau, chaque murmure, chaque plainte me nettoie. Chaque crispation de ses traits, chaque à-coup dans son souffle. L'onde frémissante de mon ventre à chaque fois qu'il s'y enfonce. Le passé se brouille et se délite au rythme du battement de son corps au fond du mien. La douleur dans mes bras raides, mes poignets blessés, le sang revenu à ses lèvres, expiation pour les crimes des autres.
Et la frénésie dans nos reins...
Plus que le mouvement et la fièvre.
Le bois de la table, rude contre mon dos et mes épaules, il plonge et me heurte et je feule, tête renversée, à bout de souffle, à bout de folie. Il s'abat sur moi comme un affamé et me dévore, et je le dévore de toutes mes chairs gonflées, ouvertes, avides, me repais de la furie soudaine de ses coups de boutoir, gronde mes appels dans sa bouche même, vibre d'une émotion triomphale quand je comprends qu'il ne se retient plus.
J'ai essayé de rester liée à ses yeux.
Mais je n'ai pas pu.
Ca m'a prise par surprise.
En quelques instants, tout s'est déployé, sur un seul souffle, deux ou trois de ces chocs puissants qu'il m'inflige, et soudain je ne suis plus qu'une chose palpitante, arquée pour le recevoir au plus profond, écartelée au milieu de rien, une suppliciée qui se tord d'intolérable jouissance.
C'est là que je crie.
Parce qu'à nouveau le temps s'arrête et le monde devient blanc.
Et qu'il n'y a plus que lui.
Même moi j'ai disparu.
Dissoute.
Avant, c'étaient juste des soupirs trop longs ou trop aigus.
Des gémissements évadés qu'on rattrape comme on peut, lèvre mordue ou dents serrées.
Ce grondement profond, rauque, oui, celui-là était différent. Et le regard avec lui, et ce sourire sauvage. Le moment qu'ils saluaient, ce geste plus possessif, cette manière presque brutale de me saisir et de me retenir, la lueur furieuse et éperdue dans ses yeux...
Chaque frottement de peau, chaque murmure, chaque plainte me nettoie. Chaque crispation de ses traits, chaque à-coup dans son souffle. L'onde frémissante de mon ventre à chaque fois qu'il s'y enfonce. Le passé se brouille et se délite au rythme du battement de son corps au fond du mien. La douleur dans mes bras raides, mes poignets blessés, le sang revenu à ses lèvres, expiation pour les crimes des autres.
Et la frénésie dans nos reins...
Plus que le mouvement et la fièvre.
Le bois de la table, rude contre mon dos et mes épaules, il plonge et me heurte et je feule, tête renversée, à bout de souffle, à bout de folie. Il s'abat sur moi comme un affamé et me dévore, et je le dévore de toutes mes chairs gonflées, ouvertes, avides, me repais de la furie soudaine de ses coups de boutoir, gronde mes appels dans sa bouche même, vibre d'une émotion triomphale quand je comprends qu'il ne se retient plus.
J'ai essayé de rester liée à ses yeux.
Mais je n'ai pas pu.
Ca m'a prise par surprise.
En quelques instants, tout s'est déployé, sur un seul souffle, deux ou trois de ces chocs puissants qu'il m'inflige, et soudain je ne suis plus qu'une chose palpitante, arquée pour le recevoir au plus profond, écartelée au milieu de rien, une suppliciée qui se tord d'intolérable jouissance.
C'est là que je crie.
Parce qu'à nouveau le temps s'arrête et le monde devient blanc.
Et qu'il n'y a plus que lui.
Même moi j'ai disparu.
Dissoute.
Djaya- Messages : 371
Date d'inscription : 29/03/2009
Re: Flammes
C'est quand elle s'abandonne, se livre, se donne enfin entièrement, m'acceptant et libérant son plaisir en un cri essoufflé que je me laisse aller, libérant en un dernier mouvement brutal toutes mes tensions, mes peurs et mes émotions en jets spasmodiques.
L'esprit vide et lumineux, la gorge serrée, une consciente aiguë de la douceur de ses cuisses, goutant à sa chaleur électrique et palpitante, encore un peu, un dernier instant.
Doigts tremblants, je me penche pour défaire maladroitement un noeud, voilà, enfin, pour l'attirer contre moi, toujours en elle, ventre contre ventre, ses seins contre mon torse, ma bouche dans son cou qui lui écrit des mots d'amour sur la page frissonnante de sa peau blanche.
Sentiment d'accomplissement et de plénitude, désir d'elle momentanément assouvi mais maintenant éternellement allumé et prêt à s'enflammer pour les siècles et les siècles.
Amen.
L'esprit vide et lumineux, la gorge serrée, une consciente aiguë de la douceur de ses cuisses, goutant à sa chaleur électrique et palpitante, encore un peu, un dernier instant.
Doigts tremblants, je me penche pour défaire maladroitement un noeud, voilà, enfin, pour l'attirer contre moi, toujours en elle, ventre contre ventre, ses seins contre mon torse, ma bouche dans son cou qui lui écrit des mots d'amour sur la page frissonnante de sa peau blanche.
Sentiment d'accomplissement et de plénitude, désir d'elle momentanément assouvi mais maintenant éternellement allumé et prêt à s'enflammer pour les siècles et les siècles.
Amen.
Six- Messages : 504
Date d'inscription : 28/03/2009
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